SANTÉ
Quelles recherches sur la santé pour demain ?
B.2. Approche holistique de la santé
- Etablir les liens entre l’émergence des pathologies et les différents niveaux de dégradations des milieux (eau, air, sol) et des écosystèmes, afin de déterminer les niveaux d’intervention à mettre en place.
- Analyser les modalités de mise en place de systèmes de promotion de la santé et de prévention des maladies, soucieux de ne pas aggraver la dégradation des milieux et des espèces, dans un contexte planétaire soutenable et durable.
- Etudier et évaluer les impacts sanitaires des changements opérés dans les pratiques agricoles, industrielles et le changement d’usage des terres/sols, notamment sur les compositions taxonomiques dynamiques des écosystèmes perturbés ou restaurés, versus les écosystèmes non perturbés, en évaluant les impacts sur les espèces et sur la diversité des espèces animales potentiellement hôtes de zoonoses. Des impacts positifs des transitions agroécologiques ou énergétiques pourraient être à mettre en avant pour favoriser ces transitions. La quantification du nombre de décès et des maladies évitées ainsi que leur répartition selon les groupes sociaux permettrait d’intégrer le critère d’équité dans les évaluations épidémiologiques.
- Analyser et évaluer les coûts des externalités des pratiques agricoles et industrielles actuelles, et du développement des nouvelles technologies pour anticiper les impacts sanitaires et planétaires.
- Inclusion de la santé humaine comme partie intégrante des écosystèmes selon le modèle EcoHealth.
- Exploration du concept de tournant microbien, du tournant pro-biotique ou post-pasteurien envisageant un renouvellement de l’appréhension des rôles des microbes, à travers l’étude de la nature profondément relationnelle et systémique de nos modes de co-existences, ou en envisageant les états de santé et les étiologies de nombreuses pathologies sous l’angle de l’équilibre ou de la perturbation écologique.
- Etude de la pathogénicité des environnements impliquée dans la genèse de la pathocénose contemporaine et étude du développement des pratiques d’aménagement ou de restauration des environnements comme mesures de santé publique.
- Compréhension des mécanismes d’indifférence, de coopération ou d’infection microbienne, en étudiant la régulation de l’organisme d’un sujet (humain, animal ou végétal) dans son environnement, par rapport à sa capacité à rester en bonne santé, même en présence de l’agent microbien (analyse écologique du système immunitaire).
- Approfondir et développer les études des divers recours thérapeutiques, de l’efficacité et des possibilités de mise en œuvre de pratiques de médecine évolutionniste, de médecines traditionnelles (non conventionnelles), de co-thérapie, afin de réduire l’usage automatique de thérapeutiques pouvant conduire à la résistance ou à la iatrogénie (la surmédicalisation engendrant des seuils de contre-productivité#sdfootnote1sym" target="_blank">1).
- Interroger les critères permettant d’évaluer les degrés d’efficacité de thérapies adaptées aux différentes médecines (allopathiques et celles classées non conventionnelles), les normes adoptées sur les seuils de dangerosité au sein de l’Europe et leurs modalités d’études.
- Développer les recherches questionnant le degrés d’efficacité et les modalités d’action et d’application de médecines alternatives et/ou classées non conventionnelles
#sdfootnote1anc" target="_blank">1 Illich I. Némésis médicale. L’expropriation de la santé, Paris, Seuil, 1974.
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