ÉNERGIE-HABITAT-MOBILITÉ ET AGRICULTURE
Quelles recherches croisées sur l'énergie, l'habitat, la mobilité et l'agriculture pour demain ?
B.39. Usage de la biomasse: Implications
- Quel arbitrage pour les biomasses non consommables par les humains ? Quelle métrique utiliser ?
En quoi les méthodologies du bilan énergétique ou de l’analyse de cycle de vie pourraient participer à arbitrer l’allocation des productions selon les usages ?
Adéquation/interaction offre-demande : Quels déterminants de l’évolution des filières et des usages ?
- Développement de la méthanisation :
Qu’implique l’intégration de la production énergétique sur les fermes agricoles pour le métier d'agriculteur ? L’agriculture conventionnelle (non bio) dépend en grande partie des subventions. De nombreuses cultures conventionnelles sont en crise et ont du mal à se pérenniser. La conversion par exemple vers de plus petites exploitations et en agriculture écologique pourrait être une issue.
A l’inverse, en quoi le recours à la méthanisation des résidus de cultures et des effluents d’élevages risque de retarder le changement de modèle agricole ? de prolonger la tendance à l’augmentation de la taille des exploitations ? En quoi l’agriculture énergétique risque de contribuer à prolonger les modèles de monoculture pour la betterave, le maïs, la vigne, ou le soja pour leur transformation en agro-carburants ? Quels sont les bilans énergétique, social et environnemental de tels modèles ?
- Matériaux de construction biosourcés
Qualité ? Quels matériaux biosourcés pourraient remplacer des matériaux chimiques/minéraux ? Les matériaux biosourcés sont souvent appréciés par les usagers au niveau de la régulation hydrique, thermique, ou encore esthétique. Quels gains de qualité grâce à l’emploi de ces matériaux ? Ils demandent souvent en revanche un temps de travail et un niveau de savoir-faire plus élevé de la part des praticiens. Quelle augmentation de la quantité de travail humain (agricole et artisanal), de la qualité des emplois, et de création d’emploi impliquent-ils ?
Jusqu’en 1950 le bâti a fait appel pour une large part à la mise en œuvre de matériaux relativement bruts et disponibles localement (terre, pierre, bois, fibres...). Cela permet dans toutes les régions du monde l’élaboration de bâtiments de grandes hauteurs (même dans le cas de la terre crue#sdfootnote1sym" target="_blank">1). C’est ce qui a permis l'émergence d’un patrimoine bâti diversifié. Au 21ème siècle, quelles filières de matériaux biosourcés pourraient être déployées sur chaque territoire ? Quelles incitations économiques ou administratives et actions de formation et de communication pour redémarrer les filières ? Quels domaines de pertinence pour chaque matériau ? Quels types d’habitat adapté selon les matériaux locaux et leurs propriétés ? Quels besoins de constructions neuves ou de rénovations en cas d’exode urbain et d’accueil des migrations climatiques ?
#sdfootnote1anc" target="_blank">1 Romain Anger et Laetitia Fontaine, Bâtir en terre : du grain de sable à l’architecture, 2009
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